Ça faisait longtemps que j’avais envie de recommencer à écrire, mais comme tout je remettais ça à plus tard. Ce que je vais vous dire aujourd’hui ce n’est pas ce qu’il y a de plus gai mais si à la fin de la lecture vous avez une once d’envie de voir les choses différemment quand vous rencontrerez une épreuve, j’aurais déjà gagné. Si vous m’avez déjà lu, vous savez que je me livre beaucoup dans mes articles. J’ai parfois l’impression de m’étaler mais je veux que vous et moi on apprenne à se connaître. J’espère que de cette façon vous comprendrez mieux la philosophie de DIKTA.
Dernièrement, j’ai dû faire face à deux décès. Un décès d’une personne qui était une partie de moi et un autre d’une personne qui j’imaginais serait toujours là, quelque part. Il y a ce genre de relation forte qu’on ne peut expliquer tant notre cœur a ses propres raisons.
Cette amie qui est décédée c’était ça pour moi, une personne que je n’avais pas vu depuis des années mais une des rares que je n’imaginais jamais perdre. Je savais qu’elle faisait partie de ceux qui sont comme j’aime bien le dire « constants ». Plusieurs fois au cours de notre vie on ne s’est pas vu pendant plusieurs années, mais lors de nos retrouvailles nous étions toujours celles que nous avions laissés quelques années auparavant. C’était si fort et tellement rassurant. Je ne sais pas vous, mais je n’ai pas toujours une confiance sans faille dans mes liens, c’est pourquoi j’ai eu mal en apprenant son départ. C’était elle et c’était moi, depuis plus de 20 ans. Je ne sais pas s’il y a une vie après la mort, mais si il y en a une pour moi ce lien la suivra là bas. Ce n’était ni de sa faute ni de la mienne mais ce lien invisible nous a été arraché.
Pour le décès de l’autre personne, j’ai comme perdu un morceau de mon cœur. Je sens un vide que je n’avais jamais eu auparavant car je n’avais pas conscience de l’immensité de mon amour pour elle même si je savais que je l’aimais. Je le savais comme on sait qu’on aime telle ou telle chose, de façon certaine. Mais entre quelqu’un qu’on aime et quelqu’un qui fait partie de nous, il y a une énorme différence. Je l’ai appris à mes dépends.
Mais ce que j’ai appris également, c’est que lorsque c’est si fort, on ne peut pas se résoudre à un à dieu. Alors on fait en sorte d’entretenir les bonnes choses que cette personne nous a laissé, ses conseils pour ma part, sa générosité et son sourire.
Elle voulait ce qu’il y a de mieux pour moi et me poussait toujours à aller aussi loin que ce qu’elle me sentait capable de faire et c’est bien au-delà de ce que moi même je me sentais capable de faire. J’aime me dire qu’elle avait une bonne lecture des êtres et qu’elle avait sans doute raison.
Alors pour lui rendre hommage et pour me sentir toujours en connexion avec elle, j’ai décidé de mener la vie qu’elle aurait aimé que je mène.
J’ai également décidé que je devais me délester de beaucoup de limitations et faire en sorte de mener une vie nouvelle, paisible et remplie de plaisirs.
J’ai commencé par me rendre dans les Landes et profiter de l’océan. C’est là qu’elle souhaitait aller depuis quelques années. Moi aussi, mais je retardais l’échéance. C’est une de mes meilleures décisions. Pour traverser ce tumulte je n’aurais pas trouvé meilleur endroit.
L’océan m’a appris à regarder la vie autrement et je veux partager avec vous quelques-unes de ses leçons.
Tout d’abord:
TOUT PASSE
Le temps, les vagues, le souffle… Le chagrin passera aussi.
Un mur de vagues peut cacher un océan moins agité que ce que l’on imagine
J’étais face à ce mur et je n’imaginais pas du tout que derrière ce mur les vagues n’étaient pas plus agitées que ça. Il fallait seulement trouver comment le franchir. C’est comme ça que je veux regarder les problèmes dorénavant. Je veux me dire que des problèmes qui peuvent sembler insurmontables peuvent s’avérer être moins désastreux que ce qu’on croit une fois la première étape de résolution franchie.
Lorsque l’on a l’impression que les choses sont insurmontables, il nous faut prendre de la distance, observer et avancer doucement en s’adaptant aux changements.
C’est ce que j’ai fait avec le mur de vague, accompagnée de ma cousine car elle savait quelle stratégie adopter pour passer derrière contrairement à moi. Elle m’a expliqué ce à quoi je devais faire attention avant de me lancer et les deux options qui s’offraient à moi en fonction de la vague. Attendre le bon flux, observer la hauteur et la force de la vague et choisir en fonction s’il fallait plonger ou sauter.
Ce qui m’a amené à une autre leçon, affronter sa peur, se faire aider par quelqu’un qui s’y connait bien et être fière de soi une fois qu’on a dépassé l’obstacle
Dernière leçon qui me vient à l’esprit au moment où j’écris.
Pour franchir une vague puissante, un mouvement peut nous faire passer à travers et être en sécurité quand un autre peut nous secouer.
Ce n’est pas grave même si ça peut faire mal parfois (mes cuisses s’en souviennent), on peut réessayer. Face à un même obstacle, une stratégie différente peut donner un résultat différent.
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