Je me sens pas belle, quand tu parles, tu parles de quoi
Mais qu’est-ce que t’es belle quand t’as peur, t’as peur de toi
Me voilà de retour sur le blog. Je suis désolée pour mon manque de régularité, mais j’ai du mal à gérer mon emploi du temps d’entrepreneuse. #overbooké #malorganisee
Je ne vous ai jamais vraiment parlé de ce que représente Dikta et je le ferai en détail dans un autre article. En attendant je veux que vous sachiez que la marque Dikta c’est mon bébé. La philosophie Dikta c’est moi dans mes meilleurs jours, mais également dans les moins bons. C’est ma façon de me remettre sur les rails du bien-être, car j’ai décidé d’aller bien! Dis comme ça ça a l’air bête, mais c’est important d’avoir cette volonté. C’est le pas le plus important et celui qui nous remet sur la bonne voie quand la déprime se fait sentir.
En créant Dikta, je me suis promis de toujours rester honnête. Je vous avoue que parfois c’est dur de parler de positivité, d’acceptation de soi quand on traverse des phases où l’on n’a pas envie de se regarder dans un miroir. Mais je me dis que finalement ce n’est pas incompatible. Je suis juste un être humain avec des humeurs changeantes, des complexes, de vieux mécanismes, mais une envie très forte de rectifier le tir.
Donc j’ai décidé de partager avec vous quelques pensées.
J’écris cet article parce qu’en sortant de la douche tout à l’heure j’ai vu ma silhouette dans le miroir et j’ai pensé “franchement t’as une gueule dégueulasse”. Ça fait plusieurs jours que j’ai ce sentiment. J’ai ensuite regardé mon ventre, j’ai fait mine de le rentrer et je me suis dit “toujours dégueulasse”. Je sais, je ne suis pas toujours très tendre avec moi même.
J’ai ensuite pensé : “pourquoi au lieu de te plaindre tu ne ferais pas ton possible pour maigrir?”. Vous voyez comme notre cerveau est formaté. J’ai pensé « t’as une gueule dégueulasse » et automatiquement j’en suis venue à mes rondeurs (qui soit dit en passant n’avaient rien fait de mal). Là où je veux en venir, c’est que les magazines, le regard des autres, notre propre regard nous a tellement appris que la beauté se mesurait aussi à la morphologie, que de mon visage terne, j’en suis venue à penser qu’il fallait simplement que je maigrisse pour me sentir mieux. Notre perception de nous est déformée par ce que l’on veut nous imposer et malheureusement nous ne prenons pas toujours le recul nécessaire pour nous rendre compte que l’on nous fourvoie.
C’est simple regardez dans la rue si vous ne voyez que des tailles mannequin. Non! Donc ce n’est pas le standard et pourtant on s’obstine à vouloir correspondre à un standard qui n’est qu’une illusion. On se persuade que c’est l’objectif à atteindre alors que le seul objectif que l’on devrait se fixer c’est d’être le plus en harmonie possible avec soi. Et pour ça il n’est ni question de physique ni de kilos. C’est une question de mental. Il faut chercher la vraie source du problème et travailler la dessus. Au final c’est bien trop simple de penser qu’il s’agit de notre corpulence. Combien sont les personnes qui ont atteint le poids rêvé, mais qui se sentent toujours mal lorsqu’elles se regardent dans le miroir. Elles se sont juste trompées de combat et malheureusement certaines ont choisi des solutions qui sont dangereuses et irréversibles. On devrait isoler les choses qui nous dérangent au lieu de remettre en question toute notre personne.
Vous croyez que je me serais dit « fais un masque ou bois un peu plus » en voyant mon visage terne, une solution envisageable et très accessible. Noooon! J’en ai de suite voulu à mon poids. Heureusement, mon envie de ne pas tomber dans un long et lent état de pleurnicharde m’a éloignée du miroir. Je ne vais pas vous mentir. Non, je ne me suis pas dit que j’étais belle et par magie mon regard n’est pas devenu plus bienveillant. J’ai juste décidé de m’en moquer pour le moment et d’écrire cet article.
Je me rends compte que depuis que je travaille sur l’acceptation de mon corps, je prends du recul beaucoup plus vite. Ça me permet de revenir à l’essentiel et de ne pas m’égarer ou me créer de faux problèmes. Je relativise, je fais attention à mes mécanismes nocifs et j’essaie d’y remédier.
Tout ça pour dire qu’on a beau essayer de rester positif, la vie n’est pas rose tous les jours. Et ce n’est pas parce qu’aujourd’hui je me sens grosse que demain je ne me sentirais pas seulement moi. C’est juste que la plus grande partie de ma vie, je l’ai passé à me sentir grosse et oui j’employais ce mot comme quelque chose de péjoratif. Quand je vais mal, il redevient péjoratif même si j’ai fait la paix avec lui. On ne peut simplement pas faire totalement disparaître en 2 ans, des habitudes qu’on a passé la moitié de sa vie à avoir.
Maintenant, la plupart du temps c’est à dire sauf les jours où psychologiquement je ne suis pas au top, je l’emploie comme le simple adjectif qu’il est. Et si l’on me dit que je suis grosse, je peux tranquillement l’entendre sans m’offusquer. L’essentiel c’est que moi je me sente à l’aise avec tous ces adjectifs: ronde, dodue, grosse…
Je ne vais pas vous jouer la carte de la “grosse ça ne veut rien dire, on est grosse par rapport à quoi, etc.” Je suis du style à simplement me dire que je me fiche de ce que ça signifie quand ça sort de la bouche de quelqu’un d’autre. Je ne me demande pas si c’est péjoratif ou neutre. JE M’EN FOUS.
Les filles, les gars (si vous passez par là), ne laissez pas le petit diable qui peut se cacher dans votre esprit, vous faire déclarer la guerre à votre corps. Choyez-le, et il le fera en retour. Quand vous hydratez votre visage, est-ce que vous n’êtes pas aux anges quand vous touchez votre peau et qu’elle est toute douce? Quand vous vous regardez dans le miroir et que vous vous dites que vous êtes belle/ beau, est-ce que le sourire ou le rire qui apparaît ne vous fait pas plaisir?
Autorisez-vous à bouder votre corps comme vous le feriez à un meilleur ami qui vous a fait un faux plan, mais que vous aimez tout de même. Ne le laissez jamais tomber et chérissez-le autant que possible.
Sur ce, le mien réclame un bon thé donc je vais le lui offrir.
N’hésitez pas à me dire quel rapport vous entretenez avec votre corps, quels mots doux vous lui dites et quels mots durs vous devriez bannir de vos dialogues avec lui. On devrait tous faire une liste de mots à bannir de notre vocabulaire.
Je vous souhaite une bonne journée!
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